Molluscum contagiosum

SFDermatoMis à jour

Résumé des recommandations pour le généraliste

  • Les molluscums contagiosums sont bénins mais contagieux
  • Ils surviennent le plus souvent chez l’enfant et régressent spontanément en 8 mois (rarement plus d’un an)
  • Prise en charge du molluscum contagiosum: mesures d’hygiène pour limiter la dissémination et le plus souvent abstention
  • Sinon avis dermatologique pour traitement des molluscums par curetage ou cryothérapie à l’azote liquide (anesthésie fréquente)
  • Une atteinte pelvienne est considérée comme une infection sexuellement transmissible (IST) mineure, à différencier de condylomes

Molluscums contagiosums
Dermatose bénigne infectieuse transmise par contact direct, causée par des virus à ADN du groupe poxvirus.

Abréviation

IST
infection sexuellement transmissible

Le diagnostic de molluscum contagiosum est clinique avec une lésion élémentaire:

  • Incubation de 2 à 6 semaines
  • Papule perlée rose ou translucide
  • Taille de 1 à 5 mm de diamètre
  • Ombilication centrale et la pression laisse échapper un liquide huileux
  • Disparaît spontanément après environ 2 mois
  • Laisse parfois une cicatrice

L’ensemble des lésions disparaît en 8 mois et dure rarement plus d’un an.

Trois formes cliniques de molluscum contagiosum

  1. Forme éruptive de l’enfant de 2 à 10 ans
    Lésions multiples du visage, axillaires et thoraciques. À différencier de verrues.
  2. Forme éruptive de l’adulte (IST)
    Lésions du pubis et des organes génitaux externes, classée comme infection sexuellement transmissible (IST), à différencier de condylomes.
  3. Forme profuse de l’immunodéprimé
    Lésions prédominantes aux visage et cou avec parfois des lésions isolées évocatrices d’autres pathologies (kératoacanthome, carcinome basocellulaire)

Les paumes et plantes sont toujours épargnées

La prise en charge des molluscums contagiosums est essentiellement attentiste:

  • Éviter l’auto/hétéro-contamination
    • Ongles courts, pas de bain partagé, vêtements et pansements couvrants
    • Linge de bain personnel, terminer par la zone contaminée et lavage quotidien
  • Abstention thérapeutique
  • Prise en charge par le dermatologue en cas de lésions étendues ou gênantes
    • Curetage
      Douloureux, parfois renouvelé.
    • ou cryothérapie par azote liquide
      Douloureuse, applications répétées, efficacité 90% à 6 semaines.

Une anesthésie locale est possible (crème de lidocaïne).

« Les traitements chimiques locaux sont nombreux mais aucun n’est satisfaisant » (SFD 2016) « l’imiquimod topique à 5% n’est pas plus efficace que le placebo » (Cochrane 2017)

L’électrocoagulation et le laser CO2 ne sont pas recommandés (SFD 2016)